La règlementation sur le travail en hauteur s’applique-t-elle à votre entreprise?

Saviez-vous que la règlementation en vigueur considère le « travail en hauteur » comme étant tâches effectuées à 3 mètres (10 pieds) et plus?

En effet, l’article 33.1 du règlement sur la santé et sécurité au travail (RSST) prévoient que tout travailleur doit être protégé contre les chutes lorsqu’il est:

  • Exposé à une chute de plus de 3 m à moins qu’il ne fasse qu’utiliser un moyen d’accès ou de sortie;
  • À risque de tomber:
    • Dans un liquide ou une substance dangereuse;
    • Sur une pièce en mouvement;
    • Sur un équipement ou des matériaux présentant un danger;
    • À une hauteur de 1,5 mètre ou plus dans un puits, un bassin, un bac, un réservoir, une cuve, un récipient servant à l’entreposage/au mélange de matières ou lorsqu’il manutentionne une charge.

Vous êtes dans cette situation? Voici ce que vous devez faire :

Une bonne planification et évaluation des risques

La planification des travaux est une étape cruciale dans la réalisation de projets, que ce soit dans le domaine de la construction, de la gestion de projets, ou d’autres secteurs. Une planification efficace permet d’optimiser les ressources, de respecter les délais et de minimiser les risques. Vous pourrez analyser les risques attribuables aux tâches à accomplir, vérifier si les travailleurs concernés sont qualifiés et ont reçu la formation adéquate, planifier l’équipement de sécurité nécessaire en fonction des tâches à accomplir etc. À cet effet, trois choix, classés par ordre d’importance, s’offriront à vous :

  • Éliminer le danger à la source :

Avant de commencer tous travaux, il est primordial de vérifier si les tâches à effectuer, dû moins une partie de celles-ci, peuvent être fait au sol. L’intention première, dans le premier cas de figure, est d’éliminer le danger à la source. Dans le deuxième cas de figure, l’intention sera de minimiser les risques associés aux tâches à effectuer par une diminution du temps passé en hauteur.

  • Offrir un moyen de protection collectif :

Dans la mesure où la première option n’est pas possible, l’ajout de moyen de protection collective est nécessaire. La protection collective fait référence à l’ensemble des mesures et équipements mis en place pour prévenir les risques professionnels et assurer la sécurité des travailleurs. Contrairement à la protection individuelle, qui concerne les équipements portés par un seul individu (comme les casques, les lunettes de sécurité, etc.), la protection collective vise à protéger un groupe de personnes ou une zone de travail. En exemple, l’installation de garde-corps respectant la règlementation en vigueur protège l’ensemble des travailleurs impliqués.

  • Fournir l’équipement de protection individuel (ÉPI) adéquat :

En dernier recours, c’est-à-dire que les option 1 et 2 ne sont pas possibles, le port d’équipement de protection individuel est obligatoire. L’équipement de protection individuelle (EPI) est un ensemble d’articles et de dispositifs portés par une personne pour minimiser les risques pour sa santé et sa sécurité au travail. L’utilisation appropriée de l’EPI est souvent nécessaire lorsque des risques subsistent même après la mise en place de mesures de protection collective. En exemple, le port d’un harnais de sécurité relié à un point d’ancrage certifié et une longe absorbeur d’énergie par le travailleur concerné constitut une protection individuelle.

 

La surveillance et le sauvetage

Les tâches relatives au travail en hauteur impliquent nécessairement que le travailleur se retrouve dans une position à risque. Nous pouvons donc prétendre qu’une situation d’urgence amène son lot de difficulté. En effet, l’élaboration d’un plan de sauvetage et l’ajout d’un surveillant des travaux permet d’agir rapidement et ainsi minimiser l’aggravation d’un accident. Une bonne communication ainsi qu’un plan établit de sauvetage peut prévenir le risque d’un accident grave avec lésions importante. De plus, l’organisation d’exercice de sauvetage permet de vous assurer que la procédure d’urgence est efficace.

Le contrôle

L’implantation d’une nouvelle procédure peut s’avérer être une tâche ardue et complexe. Mais c’est lors du contrôle de ces mesures que l’on retrouve le nerf de la guerre. En effet, il est primordial de mesurer et de déterminer dans quelle mesure un objectif, un projet, un programme ou une activité a atteint ses résultats escomptés ou a accompli ses objectifs et d’en assurer son maintien dans le temps. Plusieurs moyens s’offrent à vous. En voici quelques points exhaustifs :

  • La sensibilisation : Dans les faits cette méthode permet aux travailleurs d’assimiler inconsciemment les consignes par la répétition. De plus, l’être humain aura tendance à adhérer plus facilement aux changements ou aux nouvelles méthodes implantées. Il est important de garder par écrit
  • L’audit observation : Ce moyen fait référence à une vérification périodique (quotidienne, hebdomadaire ou encore annuelle) par le biais d’un document de type formulaire et constitut, selon moi, l’un des meilleurs moyens afin de vous assurer que les travailleurs respectent les nouvelles consignes. Elle peut soit être jumelée avec la sensibilisation ou la mesure disciplinaire.
  • L’affichage : Cette méthode permet de faire un rappel visuel aux travailleurs concernés. Cependant, un affichage prolongé d’une consigne pour parfois tomber dans l’oublie dans la mesure l’œil s’habitue rapidement. Il est donc important de d’alterner l’affichage où encore de faire l’utilisation de couleurs voyantes.
  • La mesure disciplinaire : Cette dernière option est souvent utilisée en dernier recours. Il est préférable d’utiliser des méthodes alternatives avant cette dernière.

Pour en savoir plus sur le sujet, n’hésitez pas à contacter votre spécialiste